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Bibliothèque La migration des oiseaux

La migration des oiseaux

22 avril 2025
Bernaches du Canada en vol au-dessus de l'île aux Castor

Un article rédigé par des élèves de l’école secondaire Pierre-de-Lestage dans le cadre du projet Boomerang.

Deux fois par année, les oiseaux qui fréquentent le Québec entreprennent un voyage spectaculaire : la migration. Ce phénomène, qui attire l'attention des ornithologues et des amoureux de la nature, est une véritable épopée qui relie des milliers d'espèces entre les continents. Mais pourquoi les oiseaux migrent-ils, et quel rôle joue le Québec dans cette traversée? Cet article vous explique tout ce qu'il faut savoir sur la migration des oiseaux au Québec.

Qu'est-ce que la migration des oiseaux ?

La migration des oiseaux est un déplacement saisonnier généralement effectué entre des zones de reproduction et des zones d'hivernage. Ce phénomène se produit principalement au printemps et à l'automne. À l’automne, les oiseaux partent de leur lieu de reproduction dans le nord pour se rendre dans des régions plus chaudes, où les conditions de vie (alimentation et climat) sont plus favorables. Au printemps, ils reviennent pour se reproduire et profiter des ressources disponibles dans le nord.

Le Québec : un carrefour stratégique

En raison de sa situation géographique, le Québec est un véritable carrefour pour de nombreuses espèces migratrices. Traversé par le fleuve Saint-Laurent, le sud du Québec représente une sorte de « passage obligé » pour des milliers d’oiseaux qui se rendent au printemps dans leurs aires de reproduction de la forêt boréale, la taïga et la toundra. De la mi-mars au début juin, les oiseaux font escale dans la plaine du Saint-Laurent avant de retrouver leurs lieux de reproduction plus au nord. Pour certaines espèces, la plaine du Saint-Laurent marque la fin du voyage; nous n’avons qu’à penser à la paruline jaune, espèce très abondante sur les îles aux Castors et du Mitan. En automne, la plupart des oiseaux quittent le Québec pour des destinations allant des États-Unis jusqu’à l’Argentine, en passant par les Caraïbes.

La paruline jaune fait escale dans les îles aux Castors et du Mitan lors de la migration, mais le territoire de la SCIRBI constitue aussi une destination en soi pour plusieurs individus qui y construisent leur nid en juin. Photo : Pierrot Tellier-Machabée.

Les principales espèces migratrices au Québec

Le Québec accueille une grande variété d'espèces migratrices. Parmi les plus connues, on retrouve :

  • L’oie des neiges : ces oiseaux hivernent sur la côte Est américaine et se reproduisent dans l’Arctique canadien. Leur migration est particulièrement impressionnante, car elles volent en grandes formations en V, une technique qui leur permet de conserver de l'énergie pendant le vol.
  • Les canards : de nombreuses espèces de canards, comme le canard colvert et le canard pilet, migrent chaque année. Au mois d’avril, ceux-ci s’arrêtent dans le grand marais séparant l’île de la Commune et l’île aux Castors. À l’approche de la saison froide, les canards quittent le Québec à la recherche de plans d’eau dépourvus de glace où ils pourront trouver de la nourriture pendant l'hiver.

Canards pilets en vol au-dessus de l'île aux Castors. Photo : Alexi Hobbs

  • Les hirondelles : ces petits oiseaux qui capturent des insectes au vol migrent également en grand nombre. En hiver, elles se rendent principalement en Amérique centrale ou dans les Caraïbes où les insectes sont actifs à l’année.
  • Les grives et les passereaux : ces oiseaux migrent en grand nombre en automne, leurs rangs gonflés par leur progéniture, et se dirigent vers des régions plus chaudes pour échapper aux rigueurs de l'hiver québécois.

Grive des bois dans une érablière argentée de l'île Ducharme. Photo : Alexandre Nicole

Les dangers de la migration

Bien que la migration soit un phénomène fascinant, elle n'est pas sans danger pour les oiseaux. En effet, ce voyage peut être très épuisant. Les oiseaux doivent faire face à de nombreux obstacles : des conditions météorologiques difficiles, des prédateurs, des accidents (comme les collisions avec des bâtiments ou des voitures), ainsi que la perte d'habitat due à l'activité humaine. Les oiseaux migrateurs doivent aussi faire face à l'altération de leur environnement, notamment en raison du changement climatique. Celui-ci modifie les saisons et peut perturber leur calendrier migratoire.

Paruline rayée mâle faisant escale sur l'île de la Commune. Photo : Alexandre Nicole

Paruline rayée femelle faisant escale sur l'île de la Commune. Photo : Alexandre Nicole

L'importance de préserver les routes migratoires

Le Québec joue un rôle essentiel dans la conservation de la biodiversité migratoire. La protection des habitats naturels, comme les marais, les lacs et les forêts, est cruciale pour offrir des endroits sûrs où les oiseaux peuvent se nourrir, se reposer et se préparer pour la suite de leur voyage. De plus, les initiatives de sensibilisation et de conservation, comme la mise en place de zones protégées le long des routes migratoires, sont primordiales pour aider à la préservation des populations d'oiseaux.

Les milieux humides, les friches et les forêts en bordure du corridor fluvial offrent des endroits sûrs où les oiseaux peuvent se nourrir, se reposer et se préparer pour la suite de leur voyage. Comme une majorité de ces milieux ont disparu dans le sud du Québec, la protection des milieux naturels restants est capitale. Photo: Alexi Hobbs

Conclusion

La migration des oiseaux du Québec est un phénomène naturel à la fois incroyable et fragile. Chaque année, ces oiseaux parcourent des milliers de kilomètres pour échapper aux hivers rigoureux du nord et trouver des endroits plus cléments où ils peuvent survivre. Le sud du Québec, grâce à ses paysages variés et ses nombreux écosystèmes, joue un rôle fondamental en tant que halte migratoire pour ces oiseaux. Il nous incombe de protéger ces espaces et d'aider les oiseaux à poursuivre leur voyage en toute sécurité.

-Les élèves de l’école secondaire Pierre-de-Lestage

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